Tu étais fille du soleil et d‘
la rose des vents.
Tu m'accordais ton réveil,
j'étais le prince charmant.
Je m‘ souviens, au troisième
baiser, o, laisse souffler le vent,
Tu as cessé de m'aimer, et m'as
donné des coups de dents.
J'ai cru que c'était un jeu -
n‘étions nous pas au tout printemps?
Et l'éclosion de ma mie bleue
illuminait mes dix-sept ans.
J'avais trop le cœur dans les
mains, sans doute, tu as raison,
Pour aller au bout du chemin,
pour t'emmener dans ma maison.
Soudain, tu n'aimais plus la mer
et tes yeux pleuraient sous mes lèvres.
Moi, dans ma fièvre je croyais
que pour l‘éternité tu m'aimais.
Mais tu n'as pas voulu de ma
farandole, je n'oublierai jamais,
La lenteur à se séparer de nos
doigts qui nous trahissaient.
Nos yeux souriaient, mais nos
bouches, dévorées par nos dents serrées
Autant que l‘étaient nos deux
cœurs, hurlaient: "non... nous nous reverrons".
Lorsque le dernier pan de ta
jupe a passé ma porte,
Abattu de douleur, je me
souviens que j'ai pensé que tu reviendrais –
Au moins pour reprendre ton cœur
oublié …
Text: Jean-Yves Defay
Musik: Wolfgang Winkler